Que pourrait faire Madeleine pour que ces insultes cessent ?
Compléments d'informations
Que dit la loi et que faire en cas de cyberharcèlement ?
Avant tout, en cas de cyberharcèlement, il faut essayer d’en parler autour de soi à une personne de confiance, à quelqu’un de sa famille ou à un professeur, le plus vite possible.
Concrètement, si vous êtes victime, que faire ?
Modifiez rapidement vos paramètres de confidentialité et/ou vos mots de passe, en un mot protégez votre vie numérique!
Faites des captures d’écran de tous les propos insultants
Essayez d’identifier l’harceleur pour lui demander d’enlever le contenu inapproprié et éventuellement portez plainte contre lui. Dans certains cas, face aux messages insultants, il peut être utile de réagir rapidement, prenez conseil auprès d’un ami ou d’un adulte pour que ce soit le plus efficace possible.
Signalez le contenu malveillant, la plupart des sites proposent une option de signalement
Parlez-en à une personne de confiance
Si ce n’est pas suffisant, supprimez votre compte
Juridiquement, que puis-je faire ?
S’il est vrai que la communication, la médiation et la résolution à l’amiable, des situations des harcèlement sont d’abord à privilégier, il se peut que de telles démarches soient trop difficiles à mettre en place ou ne donnent aucun résultat.
Il est donc important de savoir qu’il existe des outils juridiques pour mettre fin aux situations de cyberharcèlement.
Le droit à la tranquillité est, en effet, protégé par la loi et dès lors, le harcèlement classique (qui ne se déroule pas en ligne) est interdit par l’article 442bis du Code pénal.
Par ailleurs, l’article 143, §3bis de la loi du 13 juin 2005 relative aux communications électroniques condamne l’usage abusif d’un moyen de
communication électronique.
Le cyberharcèlement ne fait donc pas en soi l’objet d’une disposition pénale particulière mais, en fonction des circonstances, ces deux dispositions pourront être mises en œuvre pour faire cesser le cyberharcèlement.
Le harcèlement, visé à l’art. 442bis du Code pénal, est passible d’une peine de 15 jours à 2 ans d’emprisonnement et/ou d’une amende de 50 à 300 euros.
Un mineur qui commet un ‘fait qualifié infraction’ sera en principe soumis à des mesures protectionnelles. Plusieurs conditions doivent être remplies pour que cette disposition s’applique, il faut : un comportement répétitif, une atteinte grave à la tranquillité de la personne visée, un lien causal entre cette atteinte et le comportement répétitif et enfin, le harceleur savait ou devait savoir que son comportement porterait atteinte à la tranquillité d’autrui. Le harcèlement par voie électronique rentre donc souvent dans ce type de définition.
Notons enfin que pour les majeurs qui harcèlent une personne dont la situation de vulnérabilité en raison de l’âge, d’un état de grossesse, d’une maladie, d’une infirmité ou d’une déficience physique ou mentale leur était apparente ou connue, la peine est doublée.
Par ailleurs, l’usage abusif d’un moyen de communication électronique est punissable d’une peine de 20 à 300 euros et /ou d’un emprisonnement de 15 jours à 2 ans. Il n’est pas nécessaire que l’abus de communication électronique soit un comportement répétitif. Il suffit qu’il y ait une volonté d’importuner sa victime via un moyen de communication électronique (un sms, un mail, un message Facebook,..) et une interaction directe avec la victime.
Porter plainte en quelques étapes:
Si vous êtes mineur(e), vous devez être accompagné(e) d’une personne majeure.
Si vous êtes victime de cyberharcèlement et que vous n’êtes pas parvenu·e à résoudre la situation à l’amiable, vous pouvez porter plainte. Dans ce cas, essayez de le faire le plus rapidement possible après les faits.
Rendez-vous dans n’importe quel commissariat, éventuellement avec une personne de confiance qui va vous aider dans votre démarche et emportez les preuves dont vous disposez: capture d’écran, messages malveillants, etc. et votre carte d’identité.
Indiquez bien à l’accueillant que vous voulez déposer une plainte auprès d’un inspecteur de police.
Vous serez reçu·e par un inspecteur de police qui rédigera un pv (un procès-verbal de votre déclaration).
Vous pouvez demander à vous déclarer « personne lésée ». Cela vous permettra d’être informé·e de l’évolution de la procédure, de joindre tous les documents utiles à votre dossier, de pouvoir consulter le dossier. Ceci se fait via un formulaire que vous remettra la police lorsque vous déposez plainte.
Vous recevrez une attestation de dépôt de plainte.
Source :http://www.jeminforme.be/ Consultée le 06 janvier 2020